Les bailleurs sociaux sont désignés comme les grands gagnants de ce dispositif. Pour mémoire, celui-ci n’autorise le propriétaire d’un logement secondaire à le louer à des touristes (et donc sur des plateformes de type Airbnb) que s’il parvient à compenser la surface louée commercialement par la transformation d’un local professionnel en logement.
Sans cette compensation, le propriétaire ne peut dédier ledit logement à la location saisonnière d’une résidence secondaire. Pour contrôler l’effectivité de ce changement, la mairie oblige les propriétaires à se déclarer en mairie et à communiquer sur l’annonce de location, le numéro d’enregistrement qui leur a été transmis.
Si les parisiens ne disposent pas d’un patrimoine immobilier suffisant (ce qui est généralement le cas lorsqu’il s’agit d’un particulier) pour opérer cette compensation, ils ont la possibilité d’acheter ce « droit à la commercialité ».
Le caractère « commercial » des locaux est monnayable auprès de propriétaires qui souhaitent faire l’opération inverse : convertir des habitations en locations de vacances. A défaut d’attestation de propriété de la compensation, la demande d’autorisation de changement d’usage, déposée en mairie, sera accompagnée de la convention de cession de commercialité.
A Paris, le prix de la commercialité varie entre 400 à 5 000 € le m2. Dans les quartiers les plus tendus de la capitale, l’obligation de compensation est renforcée dans la mesure où la réglementation exige qu’un m2 de surface commerciale soit compensé par le double, sauf en ce qui concerne les bailleurs sociaux, pour lesquels, la parfaite égalité doit être respectée.