La vente par un français non-résident de biens immobiliers situés en France est en principe soumise à l’impôt
Demandez conseil à votre notaire Consultez les prix au M2 partout en France
La cession d'un bien immobilier en France par une personne physique non résidente relève du régime des plus-values immobilières (CGI, article 150 U à 150 VH et 244 bis A). En fonction du pays de domiciliation, le taux d'imposition de la plus-value peut varier.
Pour les cessions réalisées à compter du 1er janvier 2013, une taxe additionnelle est susceptible de s'appliquer aux plus-values d'un montant supérieur à 50 000 €. Le taux varie en fonction du montant de la plus-value imposable et peut s'élever jusqu'à 6 % pour les plus-values supérieures à 260 000 €. Cette taxe n'est pas applicable aux cessions de terrain à bâtir.
Si le prix de cession du bien immobilier est supérieur à 150 000 €, un représentant fiscal doit être désigné, sauf si le bien cédé est détenu depuis plus de trente ans. En cas de contestation de l'administration sur la liquidation de la plus-value, le représentant sera l'interlocuteur de l'administration. La désignation d'un représentant fiscal peut engendrer des coûts supplémentaires pour le vendeur.
Certaines mesures d'exonération de plus-values immobilières qui existent pour les résidents français s'appliquent également aux non-résidents. Ainsi, la cession d'un bien immobilier détenu depuis plus de trente ans est exonérée d'impôt.
Le non-résident, au sens de l'article 4 B du CGI, bénéficie d'une exonération de plus-value immobilière lorsqu'il cède un bien immobilier en France (CGI, 150 U-II 2°). Elle concerne la cession d'immeubles, parties d'immeubles ou droits relatifs à ces biens qui constituent l'habitation en France des personnes physiques, non-résidentes en France. Trois conditions doivent être respectées.
Points à retenir
Si le bien immobilier est détenu à travers une SCI de droit français soumise à l'impôt sur le revenu et à prépondérance immobilière, les règles sont les mêmes que pour la vente d'un bien détenu directement. Là encore, les conventions internationales peuvent y déroger. La cession peut porter sur les titres de la SCI ou les immeubles détenus par la SCI. Dans certains cas, un représentant fiscal devra être désigné.
Il en ira ainsi lorsque la fraction du prix de cession correspondant au total des parts des associés non résidents sera supérieure à 150000 €. L'exonération en faveur de l'habitation en France des non-résidents ne s'applique pas aux logements détenus via une SCI.
Où se renseigner ?
Source : © CSN - Guide juridique des français de l'étranger - Dernière MAJ : mai 2013