Découvrez les tendances du marché immobilier en 2024 et les prévisions pour 2025
Après une année 2023 marquée par la crise, une baisse très nette des transactions (869 000 contre 1,12 million en 2022) et des prix de l’immobilier en chute de 4 % sur un an (moyenne annuelle selon le CSN), vous êtes parfaitement légitime à vous interroger sur l’opportunité ou non réaliser un achat immobilier en ces temps incertains (situation économique et politique française, restrictions budgétaires, chômage, taux du crédit, situation politique internationale, risque d’extension des conflits. S’il est encore tôt pour tirer les conclusions sur 2024, il est toutefois possible de dégager les grandes tendances du marché immobilier en France. Voire même d’essayer de se projeter en 2025.
* sources utilisées dans cet article : Note de conjoncture immobilière publiée par le Conseil supérieur du notariat (CSN) en juillet 2024, les baromètres SeLoger et MeilleursAgents.
Si les volumes des ventes semblent entrevoir une embellie, 2024 est loin de l’année record enregistrée en 2021 par les notaires de France avec 1 213 000 transactions réalisées.
La contraction de la demande en 2024 a fait la part belle aux acheteurs. Elle a fait diminuer le prix des logements. Environ 1,3 % de moins (indice des prix de l’immobilier (IPI) publié en septembre 2024 par SeLoger et MeilleursAgents).
Il est alors raisonnable de penser que le rebond de la demande attendue en 2025 devrait confirmer une stagnation des prix, voire même une légère hausse. D’autant que la plupart des vendeurs qui ne souhaitaient pas consentir une baisse de prix de leur bien immobilier (hormis ceux qui voulaient se délester de leur passoire thermique) ont préféré attendre des jours meilleurs pour vendre.
Le CSN prévoit quant à lui une augmentation des prix moyens de :
Signe d’un début de relance ? Le réseau IAD annonce que le nombre de compromis de vente par agent a progressé de 27 % au mois de septembre 2024 ! Affaire à suivre.
Les experts de l'immobilier semblent divisés.
Pour certains, la baisse des taux d’intérêt amorcée depuis juin 2024 devrait se poursuivre soutenue par une politique monétaire de la BCE. Ce scénario pourrait permettre aux taux de descendre autour de 3 % sur 20 ans.
D’autres, au contraire, envisagent au mieux une stabilisation des taux (voire une légère augmentation). Conséquence d’un resserrement de la politique monétaire de la BCE si l’inflation contenue aux environs de 2 %, repartait à la hausse en raison notamment des évènements géo-politiques internationaux.
En octobre 2024, malgré la baisse, le taux moyen se situe encore à 3,83 % selon la Banque de France qui anticipe une décrue des taux, certes lente, mais qui suivra le recul de l’inflation.
Par ailleurs, la marge des banques évoluant favorablement, obtenir un crédit devrait être facilité.
La crise du logement neuf est inquiétante : au 2e trimestre 2024, tous les indicateurs sont au rouge :
Le CSN met en avant d’autres chiffres. Sur les 12 derniers mois, 280 100 projets ont été mis en chantier, soit 21,5 % de moins qu’entre juin 2022 et mai 2023.
Le marché du neuf va-t-il connaître un regain en 2025 ? Affaire à suivre…
En 2024, plusieurs dispositifs d'aide à l'achat immobilier ont soutenu le marché :
2025 nous éclairera sur la suite donnée, ou non, à tous ces dispositifs.
Une embellie ? Les voyants semblent annoncer une éclaircie sur le secteur de l'immobilier fin 2025.
Les taux de prêt immobilier devraient baisser à moins de 3 % et le pouvoir d’achat s’améliorer avec une augmentation prévue des revenus de 1 %.
Ces 2 leviers, combinés à une stabilisation ou une faible hausse des prix d’achat, vont avoir pour conséquence principale d'alléger les conditions d'obtention de prêt et de faciliter les transactions.
Le secteur immobilier semble avoir atteint ses plus bas chiffres au second semestre 2024. La fin d’année risque d’être timide en termes de transactions immobilières. Encore plus dans l’immobilier neuf.
La tendance sera donc à l’embellie à partir du printemps 2025 puisque sous l’effet conjugué de la baisse des taux d’intérêt et de la hausse des revenus, le pouvoir d’achat des acheteurs devrait retrouver son niveau de 2022.
Certains annoncent pour 2025 une augmentation moyenne des prix de vente des appartements et des maisons de l’ordre de 2 % sur un marché qui remonte à 900 000 transactions (soit 17 % de hausse par rapport à 2024). De quoi convaincre les vendeurs hésitants de se lancer !