La Cour des comptes critique le coût du dispositif Pinel, bien qu'il ait soutenu la construction de logements neufs.
Le dispositif Pinel, qui soutient l’investissement locatif, prendra fin le 31 décembre 2024. Dans un récent rapport publié le 5 septembre, la Cour des comptes s’est penchée sur son efficacité et son coût pour les finances publiques.
Depuis sa mise en place, le Pinel a joué un rôle clé dans la production de logements neufs. D’après une étude réalisée par l’Inspection Générale des Finances en 2019, le dispositif a permis de financer 48 % des logements neufs entre 2014 et 2017. Cela représente des dizaines de milliers d'appartements et maisons construits, permettant ainsi de répondre en partie à la demande croissante en logements.
Un dispositif coûteux pour l’État
Malgré son succès en termes de production de logements, le coût du Pinel est pointé du doigt par la Cour des comptes. En 2018, le coût par logement atteignait 190 000 €, soit trois fois plus que celui d’un logement social financé par un prêt locatif social (PLS). Ce déséquilibre soulève des questions quant à la rentabilité de l’investissement pour certains contribuables, qui n’ont pas toujours atteint la rentabilité espérée.
Un manque d’outils de suivi
Le rapport déplore également l’absence d’outils de suivi permettant d’évaluer l’efficacité du dispositif sur le long terme. La Cour recommande d’inclure un mécanisme de suivi dans tout futur système incitatif destiné à favoriser la construction de logements, afin de mieux ajuster les mesures en fonction de leur impact réel.
Le dispositif Pinel, bien qu’efficace pour dynamiser la production de logements neufs, reste critiqué pour son coût élevé et l’absence de suivi de son efficacité. Sa disparition en 2024 marque la fin d’une ère pour les investisseurs locatifs.
Accéder au rapport de la Cour des comptes
Sources : Conseils des Notaires