Locataire en zone tendue ? Préavis raccourci. La Cour de cassation tranche
La Cour de cassation considère en effet que le propriétaire ne peut ignorer que le logement loué est localisé en zone tendue
Cette affaire commence le 14 janvier 2021. Une locataire donne congé à son bailleur. Elle quitte le logement un mois plus tard, conformément aux dispositions relatives au délai de préavis raccourci de la loi Alur lorsque le bien se situe en zone tendue. Rappelons qu’en principe, le délai de préavis est de trois mois.
La société civile immobilière (SCI), propriétaire du bien, lui applique pourtant un préavis de trois mois.
La locataire saisit la commission de conciliation puis la justice et obtient la restitution des loyers indument versés ainsi que des dommages et intérêts en réparation du préjudice financier qu’elle a subi, s’étant trouvée obligée de régler un double loyer.
La bailleresse conteste le jugement estimant que la locataire aurait dû spécifier le motif de réduction du délai prévu par la loi Alur (situation en zone tendue) et ne pas se contenter de faire référence à cette loi.
La Cour de cassation rejette cet argument. Elle considère qu’en indiquant l’adresse du bien loué dans la lettre annonçant son congé, « le tribunal en a exactement déduit que le délai de préavis applicable était d’une durée d’un mois ».
Lire l'arrêt de la Cour de cassation du 11 janvier 2024
Sources : Conseils des Notaires