Airbnb remporte une victoire face aux hôteliers : la justice considère ses activités comme complémentaires à l’hôtellerie.
Le bras de fer entre Airbnb et l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) a tourné en faveur de la plateforme américaine de location touristique. Le 21 octobre, le tribunal de commerce de Paris a rendu une décision qui a des répercussions significatives pour le secteur.é""juu
Accusée de concurrence déloyale par l'UMIH, Airbnb a vu ses pratiques légitimées par la justice. Le tribunal a considéré que les activités de la plateforme de location de courte durée et celles des hôteliers étaient complémentaires, et non en conflit. La décision a été accueillie avec satisfaction par Airbnb, qui a souligné que ce jugement confirme son respect des réglementations en vigueur.
En revanche, l'UMIH n’en est pas restée là. Le principal syndicat des hôteliers a annoncé son intention de faire appel, s’opposant fermement à cette interprétation. De plus, l'UMIH a été condamnée à régler 40 000 euros de frais de justice en faveur de la plateforme.
Pour comprendre l'ampleur de ce différend, il faut remonter à l’audience du 13 septembre. L’UMIH reprochait à Airbnb de ne pas respecter les lois qui encadrent le secteur hôtelier, tout en attirant illégalement une partie de la clientèle des hôtels. La défense d’Airbnb a été claire : la plateforme affirme se conformer à toutes ses obligations légales. Elle a également mis en avant la différence fondamentale entre l’hôtellerie traditionnelle et ses hôtes, constitués en majorité de familles françaises qui louent leur logement de manière occasionnelle.
En chiffres, Airbnb souligne son impact économique : en 2023, ses hôtes auraient perçu un revenu médian de 3 800 euros, tandis que les communes auraient bénéficié de 187 millions d'euros de taxe de séjour.