Construire une habitation écologique : 4 pratiques respectueuses de l'environnement
Opter pour une habitation écologique n’est pas une simple tendance de mode, mais un véritable enjeu d’avenir pour la planète et les générations futures. Découvrez ce qu’il faut savoir pour construire votre maison écologique dans les meilleures conditions.
L’habitat écologique est une solution de logement qui prend en compte de nombreux paramètres afin de le rendre le plus durable possible.
L’habitat écologique ne répond pas à des normes précises.
Les constructions traditionnelles ont l'obligation de se référer à la norme RE2020. Elle a remplacé la réglementation thermique de 2012, la RT2012.
Une habitation écologique va au-delà de ces normes imposées afin de réduire au minimum son impact sur l’environnement en général. Mais aussi pour mieux s’intégrer dans son environnement proche.
Dans une maison écologique, on pense avant tout à limiter les gaz à effet de serre (GES) :
- Lors de la construction.
- Sur toute la durée de son cycle de vie.
- Encore après en pensant au recyclage et à la réutilisation éventuelle de certains matériaux au travers de l’économie circulaire dans l’immobilier.
Tous les éléments nécessaires et toutes les prestations liées à la construction d’une maison peuvent faire l’objet d’une attention particulière afin qu’ils soient plus respectueux de l’environnement. Si l’on ne peut pas être 100 % vertueux dans tous les domaines, il faut tout de même tendre à atteindre ce résultat.
Cela commence par les plans du logement. Bien évidemment, la maison devra être bien orientée afin de profiter d’un maximum d’ensoleillement. Mais sa position devra aussi permettre de parfaitement l’intégrer dans le paysage, sans dégrader les sols et avec un minimum de débroussaillage.
Par exemple, sur un terrain en pente on évitera de décaisser et de niveler avec du béton mais on optera plutôt pour des pilotis ou une construction adaptée au dénivelé. Sur une parcelle boisée, on tentera de couper le moins d’arbres possibles.
L’habitation écologique est aussi une philosophie de vie : ne pas posséder plus que ce dont vous avez besoin.
Par exemple, une maison, quel que soit son type d’écoconstruction, sera bien moins vertueuse si elle possède 3 chambres d’amis souvent inoccupées, ou encore si vous vous octroyez une suite parentale de 30 m². Le juste besoin en superficie, afin d’en laisser à la planète, et aux futurs éco-constructeurs qui devront trouver à se loger, fait partie intégrante du concept d’habitat vertueux.
Même chose pour la superficie du terrain qui ne devra pas être démesurée. L’habitat écologique implique de laisser des espaces totalement naturels avec de la végétation et de n’aménager que la surface minimale pour que les enfants puissent jouer et que vous puissiez recevoir vos convives. Et même sur cette partie, on évitera le gazon coupé court et net qui demande beaucoup d’eau et ne régule pas la température du sol, en lui préférant un couvre-sol naturel ou des semences façon prairie qui favorisent la biodiversité.
D’ailleurs, le jardin d’une maison écologique apprécie les plantes indigènes. Il n’y a pas de raison de planter un bananier en région parisienne.
Viennent ensuite les matériaux de construction qui doivent présenter la plus faible empreinte carbone quant à leur production et à leur transport. Et qui affichent des qualités suffisantes pour assurer une parfaite isolation du logement.
La vie quotidienne du foyer doit aussi être respectueuse des ressources de la planète avec des solutions économes en énergie pour le chauffage ou l’éclairage par exemple.
Enfin, le caractère recyclable ou réutilisable des éléments de la maison lorsqu’elle sera en fin de vie est également à prendre en compte.
À noter : une maison écologique a un prix plus élevé à construire qu’une maison traditionnelle. Cependant, ce surcoût est amorti sur les années suivantes, en profitant d’économies importantes sur la consommation d’eau et d’énergie.
Vous souhaitez bâtir votre maison ? Sachez qu’il existe différents types d’éco-constructions pour différents résultats, mais aussi pour différents prix de construction. Plus une maison est performante, plus elle est chère à ériger.
Chacun de ces types d’éco-construction prend en compte 5 paramètres majeurs pour leur conception :
- Chauffage.
- Ventilation.
- Climatisation.
- Production d’eau chaude sanitaire.
- Éclairage.
Mais comme nous l’avons vu, plus une maison se veut écologique, plus elle prendra en considération d’autres domaines comme la végétation environnante ou encore le compostage des déchets.
Cette maison répond parfaitement aux contraintes de la RT2012.
C’est le premier pas vers une maison écologique. Mais aussi ce qui est devenu la norme avec une consommation énergétique plafonnée à 50 kWh par m² et par an.
La maison bioclimatique se sert des ressources naturelles de son environnement direct pour limiter sa consommation d’énergie.
Il s’agit d’orienter parfaitement la maison pour limiter les apports en chauffage, d’organiser les pièces en fonction des besoins en chaleur, et de planter des arbres caducs qui feront de l’ombre en été et laisseront passer le soleil en hiver.
La maison passive implique la pose d’un isolant hautes performances.
Ce type de maison tend à ne pas consommer d’énergie pour se chauffer en récupérant la chaleur dégagée dans la maison (par les habitants et les équipements) et par le soleil au travers d’importantes surfaces vitrées.
Cette maison écologique génère de l’énergie positive. C’est-à-dire qu’elle produit plus d’énergie qu’elle n’en a besoin pour fonctionner. Cela au travers de l’installation de capteurs solaires, d’une pompe à chaleur, d’une éolienne…
L’énergie excédentaire peut être revendue à un fournisseur d’énergie. Par exemple, EDF.
Le choix de matériaux écologiques passe par une bonne connaissance de l’énergie grise qu’ils consomment. Cette énergie grise reflète tout simplement la quantité consommée sur toute la durée de cycle de vie du matériau : extraction, transformation, production, distribution, transport, installation, entretien et recyclage.
Il est aussi impératif de se tourner vers des matériaux renouvelables comme le bois, la paille, la terre cuite ou le chanvre qui se renouvellent naturellement et ne vont pas dégager d’effluves toxiques. Ces solutions minérales ou biosourcées doivent être produites à proximité du chantier.
Même chose pour les finitions avec de la chaux naturelle en lieu et place du béton.
Selon votre projet, vous avez toutes les cartes en main pour réduire votre impact sur l’environnement.
La construction d’une maison écologique doit aussi prendre en compte l’impact qui va être généré par la vie des habitants du logement sur les années à venir. Il est donc indispensable, en plus des matériaux de construction écologiques, de se tourner vers des équipements qui soient les plus économes possible (et si possible dont la fabrication est la plus vertueuse possible).
En effet, l’équipement d’une maison écologique s’articule autour de 3 grands axes :
- La consommation d’énergie.
- La consommation d’eau.
- La gestion des déchets.
La consommation d’énergie se gère tout autant par la qualité d’isolation apportée à la construction que par les bienfaits naturels dont profite la maison. Notamment l’ensoleillement dont elle dispose. Mais aussi les équipements qui permettent de fournir de l’énergie, de la chaleur ou de la fraîcheur.
Le recours aux énergies renouvelables s’impose : soleil, air, terre, eau, bois ou vent.
Les équipements à choisir vont dépendre de la situation et de la superficie de la maison : pompe à chaleur, chaudière biomasse, chauffe-eau solaire…
Bon à savoir : découvrez les aides disponibles pour la rénovation énergétique des logements.
Pour limiter la consommation du réseau d’eau collectif, plusieurs solutions sont à mettre en place :
- Installer un récupérateur d’eau dans le jardin.
- Créer des toilettes sèches.
- Mettre en place un circulateur qui maintient la température de l’eau.
- Choisir des végétaux peu gourmands en eau.
Bien sûr, les consignes ordinaires font toute la différence comme ne pas laisser couler l’eau inutilement, ou encore installer des économiseurs d’eau sur les embouts des robinets ainsi qu’une pommette à économie d’eau dans la douche.
Il est aussi possible de mettre en place une étape de phytoépuration (épuration par les plantes) de vos eaux usées afin d’en récupérer une partie pour le jardin, et tout simplement pour la rendre moins nocive pour les sols même avant son arrivée en station d’épuration.
Que ce soit dans une maison écologique ou dans une maison traditionnelle, la gestion des déchets passe par un tri sélectif rigoureux des ordures ménagères.
Mais cela implique aussi de composter tous les déchets organiques ou biodégradables (hors viande et pain) qui peuvent devenir un engrais de premier choix pour vos plantes.
Pour réduire l’empreinte carbone du chantier de construction d’un habitat écolo, 2 pistes principales sont à suivre :
- La réduction du transport : que ce soit pour les matériaux ou pour les professionnels qui interviennent. Un choix le plus local possible s’impose donc.
- La réduction des déchets : utilisez des matériaux recyclables, et dans la mesure du possible des matériaux réutilisables.
Pour tendre au mieux vers des maisons écologiques, vous devez :
- Favoriser les matériaux non toxiques.
- Choisir des matériaux et des professionnels proches du chantier.
- Respecter l’environnement direct de la maison et se servir de ses atouts.
- Mettre en place des solutions de récupération d’eau et de gestion des déchets.
- Ne pas vouloir se construire un « château ».