Après avoir connu des hausses de prix record, le marché des bureaux a commencé à ralentir en début d’année.
A titre d’exemple, au premier trimestre, la location de bureaux en Ile-de-France a chuté de 37%, par rapport à la même période en 2019, selon le dernier bilan Immostat publié le 7 avril dernier. Si cette baisse a eu l’avantage de stabiliser un marché où les prix avaient tendance à s’envoler facilement, elle devrait, à court terme, peser sur le montant des loyers. La crise a entraîné des suspensions de loyers, une augmentation du risque d’impayés, sans oublier des reports de projets d’emménagement.
De leurs côtés, les entreprises réfléchissent sur une nouvelle organisation de leur activité, en prenant en compte la hausse probable des jours de télétravail et visant, bien sûr, à réduire le poids budgétaire de leur loyer.
La tendance est à la réduction des mètres carrés consacrés à l’activité professionnelle et à l’augmentation de la surface de chaque poste de travail qui ne serait plus attitré à un seul salarié mais ouvert à chaque collaborateur sur réservation, combiné avec des espaces de réunions. Deux options peuvent être envisagées : rester dans les lieux tout en réduisant et en réaménageant la surface d’occupation ou déménager dans un immeuble voisin plus moderne, avec une surface moindre mais ici encore adaptée aux travailleurs nomades, et redorer par là même l’image de l’entreprise. Moins d’espace donc mais plus de flexibilité et d’ergonomie.
Après avoir renégociés leurs loyers pour les deux premiers mois de confinement, les entreprises s’apprêtent à entrer dans une nouvelle phase de renégociation.