La reprise s’annonce d’autant plus difficile que le secteur montrait déjà des signes de faiblesses avant la crise
Selon les derniers chiffres publiés, jeudi 2 juillet, par le ministère du logement, le nombre de permis de construire délivrés pour des logements neufs et celui des mises en chantier ont, entre mars et mai 2020, chuté de 46 %, comparés aux trois mois précédents.
La fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estime, par ailleurs, que les autorisations de constructions de logements collectifs devraient diminuer de 100 000 entre 2019 et 2020.
La crise n’a pas permis aux collectivités locales d’examiner les demandes de permis de construire pendant le confinement et encore moins d’accepter de nouveaux dossiers, en raison du report des élections municipales mais aussi de l’impossibilité de travailler à distance, faute de dématérialisation des services. « En temps ordinaire, 35 000 à 40 000 logements sont autorisés chaque mois, ce qui donne une idée de l'ampleur du retard à combler », expliquait Frank Hovorka, directeur technique et de l'innovation de la FPI sur le site du Moniteur, le 11 juin dernier.
Nombre de projets risquent donc de ne pas voir le jour alors que la vente de logements neufs enregistrait déjà des signes de ralentissement avant la crise : les mises en vente des promoteurs ont baissé de 15 % en 2019, selon la FPI.
Les professionnels s’inquiètent sur les conditions de leur reprise : les nouvelles municipalités écologiques risquent de remettre en cause les grandes opérations immobilières, quant aux ménages, ils pourraient se détourner de l’achat sur plan après avoir vu des acquéreurs supporter à la fois les échéance d'un prêt immobilier et le loyer d'un logement qu'ils ne pouvaient quitter.Lire le communiqué de presse du Ministère du logement
Lire le communiqué de presse de la fédération des promoteurs immobiliers